L’animal en surpoids se déplace moins et se fatigue plus vite : il dépense moins d’énergie, et si sa ration n’a pas diminué, il va encore prendre du poids : c’est le cercle vicieux de l'obésité.
Les conséquences du surpoids et de l’obésité sont nombreuses : réduction de l’espérance de vie (jusqu’à plus de 2 ans), moindre résistance aux infections, baisse d’endurance, diminution de l’efficacité des fonctions rénale et hépatique, baisse de la résistance à la chaleur, augmentation des troubles locomoteurs (arthrose, lumbago, rupture de ligament croisé...), hausse de la tension artérielle, fatigabilité accrue, augmentation du travail du coeur conduisant à l’insuffisance cardiaque et respiratoire, accroissement du risque de cancer, augmentation des risques de troubles digestifs (constipation, flatulence) ou dermatologiques, multiplication par 5 des risques de diabète, la liste est longue et non exhaustive.
Si certains facteurs prédisposent au surpoids (certaines maladies hormonales, quelques races, la stérilisation), le surpoids et l’obésité sont toujours la conséquence d’un excès de calories dans la ration de l’animal par rapport à ses dépenses énergétiques. C’est pourquoi la quantité d’aliments donnée à l’animal doit toujours être adaptée aux besoins du chien ou du chat. La simple application des recommandations générales notées sur l’emballage pouvant conduire au surpoids pour un animal calme et peu actif, votre vétérinaire ou son assistante pourront vous aider à calculer la juste ration à donner à votre animal. Le rationnement se calcule toujours à partir du poids de forme théorique de l’animal, et non de son poids réel du jour, sous peine d’aggraver régulièrement l’écart entre la silhouette idéale de l’animal et sa silhouette actuelle.
Si un léger surpoids peut se corriger en réduisant de 5 à 10 % la ration quotidienne de l’animal, ou en passant à une alimentation « allégée » distribuée en fonction du poids à atteindre (perte de poids hypocalorique), l’obésité (surpoids de plus de 20%) nécessite un traitement diététique complet avec un suivi médical régulier : il s’agit d’un vrai handicap, dont les conséquences sont graves, et dont le traitement trop brutal n’est pas sans risques. L’activité physique sera augmentée très progressivement, tandis que la ration diététique (croquettes de composition spécifique) imposera à l’organisme une consommation des réserves graisseuses de l’animal en préservant sa masse musculaire (perte de poids métabolique). Il existe maintenant des médicaments qui facilitent cette réduction de poids en diminuant l’absorption des graisses par l’intestin, et surtout divers aliments hypocaloriques pouvant augmenter la dépense énergétique de base pour accélérer la perte de poids.
Bien évidement, tant pour l’animal obèse que pour le simple surpoids, aucune friandise ne sera distribuée hors des repas, et la ration sera réellement contrôlée (pesée plutôt que gobelet doseur).